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Bilan des actions menées par le Collège communal pendant la période de confinement (du 18 mars au 5 juin 2020)

Introduction (par Etienne BERTRAND, Bourgmestre)

Nous avons souhaité vous faire part d’un certain nombre d’informations, avec un ordre du jour qui balaye l’ensemble des points de gestion de la crise Covid-19 que nous vivons depuis deux mois et demi maintenant (en date du 5 juin).

La gestion en crise sanitaire : une nouveauté pour les communes... 

La gestion d’une crise sanitaire est vraiment une nouveauté pour les communes. Pour les plus anciens qui participent à la gestion publique, jamais on a pu connaître une telle déferlante de décisions difficiles à prendre. Cela a été le cas pour toutes les communes, ça a été le cas pour toutes les structures étatiques. Les gestionnaires que nous sommes ont donc essayé de répondre au mieux aux besoins de la population et aux exigences qui nous ont été demandées durant cette période de confinement.

En entrée de jeu, il faut comprendre 3 choses. Avec le recul de ces deux mois et demi de gestion de crise sanitaire, nous avons entendu pas mal de commentaires autour de nous qui permettent de dire ceci :

Premièrement, la commune, dans son action, fait partie d’une architecture institutionnelle qui fait qu’elle n’a malheureusement pas tout pouvoir pour décider sur tout.

Je pense que la population, à un moment donné, a pu comprendre que nous avions énormément de pouvoirs et c’est vrai, on en a. Mais nous n’avons pas toutes les manettes pour décider de tout. Nous faisons partie, comme pouvoir décentralisé de l’Etat belge, d’une structure étatique où nous devons interpénétrer nos décisions avec les décisions des autres niveaux de pouvoir.

Deuxièmement, chacun doit rester à sa place.

C’est peut-être difficile à comprendre, mais la commune a l’obligation de suivre les directives qui nous viennent de l’Etat fédéral et des niveaux régionaux/communautaires. C’est ainsi dans le secteur de l’enseignement, c’est ainsi dans le secteur des masques, c’est ainsi également dans la gestion de la sécurité publique. A différents niveaux et à différents moments, nous avons donc été attentifs à ce que chacun reste à sa place et nous sommes restés à la nôtre. La Commune de Sombreffe n’a jamais pris, durant cette crise, de décisions qui étaient contraires à ce qu’on lui demandait de prendre ou qu’on lui conseillait de prendre au niveau des autorités supérieures.

Chaque fois que le Gouvernement fédéral a décidé de mesures, nous les avons appliquées. Chaque fois que le Gouvernement fédéral nous demandait d’être très attentifs à ne pas exagérer ou à ne pas passer de l’autre côté de la ligne, de la limite des libertés publiques, nous ne l’avons pas fait. Nous n’avons donc pris, sur le territoire de Sombreffe, aucune décision qui allait au-delà des décisions du Conseil National de Sécurité, des décisions préconisées par Monsieur le Gouverneur ou préconisées par les autorités supérieures. Nous avons été très attentifs à cela.

C’est difficile en temps de crise de pouvoir jauger la limite de ce qu’on peut faire et pas faire et surtout de ce qu’attendent les citoyens Sombreffois par rapport à ce qu’il est possible de faire.

Nous sommes donc restés dans notre rôle.

Troisièmement, nous avons aussi entendu des commentaires qui nous disaient régulièrement « oui mais, on ne réunit plus le Conseil communal », « oui mais, on ne demande pas l’avis des membres du Conseil communal ».

Vous devez vous rendre compte que le pouvoir a été donné par la Région wallonne, de manière tout à fait exceptionnelle, aux Collèges communaux. Les Collèges communaux se sont en effet vu confier la gestion quasi exclusive de cette crise sanitaire, à l’exception de ce qu’on appelle certaines mesures, qui en cas de pouvoirs spéciaux pouvaient être prises à la place du Conseil communal et qui devaient ensuite être ratifiées ou en tout cas avec information donnée au Conseil communal.

Dans le cas de sombreffe, nous n’avons pris qu’une seule mesure à la place du Conseil communal. Toutes les mesures qui ont été prises, et vont vous être détaillées, l’ont été dans le cadre des pouvoirs habituels du Collège communal de Sombreffe. Ce qui veut dire que nous n’avons pas écarté les conseillers communaux. Nous avons simplement joué le rôle d’exécutif communal, comme nous le permet la loi, en laissant le Conseil communal le soin d’avoir l’information et de ratifier la seule décision de pouvoir spécial qui a été prise.

Lignes de conduite et de gestion de la Commune de Sombreffe durant la crise 

Quatre points en particulier vous sont présentés ci-après dans le cadre des lignes de conduite et de gestion mises en place par la commune pendant la crise sanitaire.

Utilisation des outils numériques pour les collèges communaux

Tout d’abord, nous avons décidé, puisque les événements nous le permettaient et nous obligeaient quasiment à le faire, d’utiliser les outils numériques pour nos collèges communaux. Nous nous sommes réunis tous les mercredis sous forme de vidéo-conférence, plutôt que de nous retrouver en présentiel. Cette nouvelle méthode de travail a été implémentée et fonctionne très bien.

Procédure de « main courante » avec les conseillers communaux

Nous avons ensuite veillé à garder un lien avec nos conseillers communaux, bien qu’une circulaire de la Région wallonne stipulait que les Conseils communaux ne pouvaient plus avoir lieu. Nous avons en effet tenu à les informer de tout ce que nous décidions dans le cadre de notre gestion quotidienne.

A 8 reprises, toutes les mesures décidées en séance du Collège communal ont été résumées et transmises aux conseillers communaux sous forme de « main courante », une manière imagée de montrer qu’on garde la main, qu’on se tend la main, qu’on passe l’information, qu’on explique ce qu’on fait.

Tous les conseillers Sombreffois ont eu, de manière régulière et donc en moyenne tous les 10 à 12 jours et parfois plus fréquemment, l’information sur toutes les mesures de gestion qui ont été prises par le Collège communal. Nous avons donc vraiment veillé, comme nous le demandait la circulaire, à faire participer, en tout cas au niveau de l’information, nos membres de l’opposition et de la majorité.

Organisation d’une information de l’opposition par vidéo-conférence

Nous avons également organisé une conférence avec tous les chefs de groupe des différents groupes de l’opposition et de la majorité. Nous avons donc fait le point une fois ensemble et avons partagé certains commentaires pour expliquer toutes les difficultés qu’étaient les nôtres par rapport à cette crise.

Organisation des Conseils communaux de juin en vidéo-conférence

Enfin, et c’est une nouveauté pour nous, nous avons organisé deux Conseils communaux par vidéo-conférence les 11 et 18 juin. Ces deux Conseils communaux, nous les avons souhaités en vidéo-conférence parce que, même si on se rend compte qu’il est possible aujourd’hui de réunir à nouveau l’ensemble du Conseil communal comme le prévoit la Région wallonne, réunir 19 conseillers, plus les administratifs, les journalistes et la population - qui nous fait le grand plaisir de nous suivre à chaque fois - ça fait en général une trentaine de personnes si pas plus. Et cette perspective nous a semblée compliquée à mettre en place, tout en sachant que la maladie n’est pas terminée et que le virus circule toujours. Nous n’avons donc voulu prendre aucun risque.

La gestion de la crise sanitaire à Sombreffe

Dans ce point, les membres du Collège communal vous présentent, ci-après, ce qu’ils ont pu faire et décider dans leurs domaines respectifs d’actions collégiales, pour le bien de l’ensemble de la population de Sombreffe.

La limitation des libertés publiques durant cette crise : ligne de conduite et bilan (par le Bourgmestre Etienne BERTRAND)

Je commencerai par vous dire que, bien sûr, nous avons dû appliquer la limitation des libertés publiques, vous le savez. Nous souhaitons en tout cas remercier la population Sombreffoise pour le respect de ces contraintes, de ces limites de liberté publique. La zone de police SamSom, avec notre chef de zone Monsieur GREGOIRE, a été très attentive à ce que toutes ces consignes soient respectées dès le début de la crise et nous avons pu constater que, de manière tout à fait générale, la population respectait toutes les mesures qui étaient demandées et ça s’est passé de manière presque admirable à Sombreffe. Nous sommes une population qui a l’habitude de respecter les consignes avec beaucoup de bon vouloir et aucune difficulté particulière ou catastrophe n’est à signaler, comme on a pu le voir peut-être à d’autres endroits.

La protection des professionnels de la santé pendant la crise, par la distribution de masques FFP2 (par le Bourgmestre Etienne BERTRAND)

Dès le début de la crise, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait vraiment une grande difficulté de l’Etat fédéral à pouvoir aider l’ensemble des professionnels de la santé en les protégeant. Nous avons commencé par recevoir des masques FFP2 pour les seuls infirmiers et infirmières, soit une quinzaine de lots pour 45 infirmiers et infirmières de Sombreffe. Donc, même pour les seuls infirmiers, nous étions en grande difficulté pour pouvoir les protéger, sans parler des dentistes, des kinés, des médecins, des pharmaciens, des podologues, donc de tous les autres métiers liés à la santé dans l’entité.

En ces circonstances, nous avons très rapidement décidé en Collège communal de faire un achat de 4200 masques FFP2 pour tous les professionnels de santé publique sur la Commune de Sombreffe. Ces masques ont été livrés par vagues et nous avons donc pu soutenir l’ensemble du secteur médical de Sombreffe de manière très large. C’est un beau geste de la Commune de Sombreffe et donc de l’ensemble des élus Sombreffois, pour aider ces professionnels qui étaient en grande difficulté.

Nous avons ensuite essayé de trouver des solutions d’urgence dans l’attente de la livraison de ces masques FFP2, qui évidemment n’étaient pas simples à trouver. Il nous a fallu environ 15 à 20 jours pour être livrés et nous avons donc imaginé immédiatement des réponses en urgence, avant de prendre la décision d’achat de masques pour l’ensemble de la population.

La confection de masques solidaires Sombreffois (par l’échevine Laurette HENNE)

A la mi-mars, au moment du confinement, il y a eu la « saga » des masques qui dure depuis le début de la crise sanitaire. Début avril, nous avons vite fait le constat qu’il y avait des difficultés d’approvisionnement. Nous avons commencé à prendre des informations auprès des firmes belges qui pouvaient produire des masques en tissu. Nous avions conscience également qu’il y avait un marché parallèle du masque qui se développait et de la récupération commerciale. Dès la mi-avril, notre objectif était de donner un masque à chaque Sombreffois pour le déconfinement. Le 14 avril, devant les difficultés que nous observions, nous avons pris la décision de faire appel à des bénévoles. Bien sûr, nous avions conscience que les masques qui allaient être fabriqués par les bénévoles n’allaient pas pouvoir approvisionner tous les Sombreffois.

Cette décision de fabriquer des masques artisanaux a nécessité toute une série de « process » et de mises en place. Il a d’abord fallu s’informer sur les bons tutoriels, les bons modèles et constituer une équipe de bénévoles. Cette équipe de bénévoles a été constituée grâce à la plateforme informatique « Give a Day », que nous avions mise en place à la Commune de Sombreffe. Cette plateforme a rassemblé des volontaires et les associations. Les volontaires ont répondu très rapidement et très efficacement à notre demande de fabrication de masques en tissu. Une trentaine de bénévoles se sont manifestés très rapidement.

Quelle a été notre manière de faire ?

On a toujours essayé d’avoir un certain contrôle sur cette réalisation parce que nous voulions éviter tout abus qui aurait pu se présenter. Nous avons pu également compter sur la participation d’un commerce local, qui a mis à notre disposition des fournitures pour à peu près la réalisation de 800 masques. Mais nous avons dû faire un marché supplémentaire pour la fourniture puisque, au final, ce sont plus de 1800 masques qui ont été réalisés.

Les demandeurs de masques téléphonaient à la commune. C’était le service Cohésion sociale qui d’abord tous les matins et puis le matin et l’après-midi répondait aux appels. Nous mettions en contact les demandeurs avec les couturières qui réalisaient les masques. Rapidement s’est formé un groupe Facebook « Couturières solidaires Covid-19 de Sombreffe », qui a rassemblé 24 membres. Grâce à ce groupe Facebook, les couturières ont été mises en réseau et beaucoup de convivialité s’est installée. Puis, 2 animatrices particulièrement efficaces de ce groupe de couturières ont suggéré la mise en ligne d’une adresse mail, afin de pouvoir livrer des masques en soirée et le week-end. Nous avons en effet pu constater un certain sentiment d’anxiété dans la population, qui voulait absolument obtenir un masque dans l’immédiateté. Ces couturières ont donc continué à avoir des contacts avec la population le soir et le week-end, grâce à l’adresse mail qu’elles ont diffusée.

Plus de 1800 masques ont ainsi été réalisés et certaines couturières ont même produit plus de 200 masques en quelques jours ! Les principaux « groupes-cibles » desservis étaient les seniors, les enfants des écoles, les accueillantes des enfants.

Nous avons pu également compter sur des bénévoles de la Commission consultative des aînés (CCCA) qui ont livré des masques aux seniors.

Quel est le bilan de cette action, qui n’a pas disparu mais qui a relativement diminué aujourd’hui ?

Tout d’abord, c’est l’immense élan de volontariat et de bénévolat dans la commune. C’était vraiment très positif à constater. Ensuite, la plateforme « Give a Day » a été un outil particulièrement efficace pour mettre en contact les associations et le monde bénévole. Cette expérience a pu créer beaucoup de lien social, puisque les couturières nos ont demandé de livrer elles-mêmes les masques à la population. Elles étaient heureuses d’avoir un contact et de la reconnaissance de la part de la population, qui rencontrait ainsi les couturières bénévoles. Au niveau des masques « solidaires » en tissu, cela a très bien fonctionné.

Nous avons aussi été très attentifs à garder un lien avec les plus de 65 ans et nous leur avons envoyé un courrier. Tout au début du confinement, on a mis en place la plateforme « Give a Day », qui pouvait créer un lien entre les demandes d’une partie de la population et des volontaires. Mais on s’est rendu compte que la population plus âgée n’avait pas le réflexe d’aller sur le site Internet ou la page Facebook de la commune et ne disposait donc pas de l’information. Nous avons alors décidé d’envoyer une lettre à cette population plus âgée, afin de l’informer de la mise en place des bénévoles qui pouvaient répondre à leurs besoins. Notre population n’est pas très habituée à ce type de pratique informatique et de plateforme. La population âgée a plutôt fait appel aux liens familiaux ou aux voisins, quand il s’agissait de faire les courses ou de répondre à d’autres demandes.

La distribution d’un masque communal en tissu à toute la population : modalités de distribution et reconnaissance du rôle d’acteur de santé publique des pharmaciens de la commune (par le Bourgmestre Etienne BERTRAND)

Nous nous sommes très vite rendu compte que la population était en difficulté pour s’approvisionner en masques en tissu afin de se protéger. Deux mois et demi sont passés (au 5 juin), mais il est important de recontextualiser un peu ce qu’il se passait à cette époque.

Je vous rappelle qu’au début de la crise et on est donc le 19 mars, on nous dit et on nous répète qu’il n’est pas nécessaire de porter un masque, qu’il doit être réservé aux professionnels de la santé. Donc, les communes sont devant ce message comme dans toutes les autres collectivités et nous suivons le message du fédéral. Puis, très vite dans les semaines qui ont suivi, on a fini par reconnaître avec l’évolution de la crise l’importance de porter ce masque et on a entendu Madame la Première Ministre nous dire qu’un masque serait délivré à la population. Mais il fallait commander pour cela 11 millions de masques, ce qui était vraiment gigantesque. On s’est très vite rendu compte, dans les différentes communes, qu’on devait penser à protéger notre population au niveau local. C’est ainsi que vous avez vu les communes, les unes après les autres, prendre la décision de faire des achats de masques en tissu pour protéger la population.

En ce qui nous concerne, la décision a été prise le 20 avril par le Collège communal, dans le cadre de ses missions quotidiennes de gestions, alors qu’on sortait d’un Conseil National de la Santé où on entendait Madame la Première Ministre nous dire qu’elle allait livrer des masques à la population.

Le 20 avril, le Collège a tout de même décidé de lancer un marché pour consulter différentes sociétés, mais de nouveau, recontextualisons cette époque où peu de sociétés sont encore sur le marché et sont à même de répondre rapidement à la fourniture que demande des centaines de communes, puisque tout le monde s’y met. Nous avons reçu, après une semaine de consultation, deux offres qui, malheureusement pour l’une, a dû être exclue car elle ne répondait pas au cahier spécial des charges, puisque nous avons des procédures de marché public à respecter. Pour l’autre offre, nous avions demandé un masque à titre d’exemple pour pouvoir juger « sur pièce » du masque - on parle tout de même de 9000 masques - que nous allions commander pour notre population. Nous avons donc pris la précaution de demander un exemplaire du masque et nous n’avons reçu aucun exemplaire de cette deuxième société, ce qui nous a de facto obligé, en Collège communal et cela 10 jours plus tard, à constater que notre marché devait être recommencé.

Nous avons donc relancé une nouvelle procédure de consultation - on était donc fin avril-début mai - et cette fois-ci, heureusement, 8 sociétés ont répondu à l’appel car, entre-temps, beaucoup de sociétés s’étaient installées pour répondre aux demandes des communes. Des 8 sociétés, il y en avait plusieurs extrêmement intéressantes, dont une qui a reçu le marché et à laquelle nous avons donc commandé 9000 masques. On était quasiment mi-mai et il y avait 3 semaines de livraison maximum. Quand on entend parfois l’expérience de certaines autres communes, qui se sont précipitées pour acheter rapidement des masques et qu’on voit que la population a été très déçue des masques qu’elle a reçu parce que ça a été fait dans la précipitation, je pense que finalement nous avons eu l’intelligence de faire les choses sérieusement.

Effectivement, de nombreuses couturières bénévoles, que nous remercions, ont confectionné plus de 1800 masques «Solidaires Sombreffois». Par chance, des masques pouvaient être achetés pour un prix modique auprès de nos 4 pharmacies locales. Notre masque, arrivé finalement la semaine du 25 mai pour la dernière livraison, est actuellement distribué à l’ensemble de la population Sombreffoise et ce jusqu’au 15 juillet.

C'est évidemment un masque complémentaire/supplémentaire en tissu avec élastique, qui est fourni à chaque habitant. On démarre donc dès 6 ans avec un masque enfant de 6 à 12 ans et vous aurez un masque adulte à partir de l’âge de 13 ans. Nous aurons donc 9000 masques qui seront distribués.

Pour organiser pratiquement cette distribution, nous avons utilisé le réseau de santé publique de la commune, à savoir les pharmacies. Les pharmaciens de la commune se sont tout de suite sentis interpellés et intéressés par le fait de jouer un rôle dans cette distribution. Le Conseil communal du 11 juin a donc accepté la signature d'une convention pour organiser la distribution des masques, en passant par les 4 pharmaciens de l’entité : il y en a 2 à Sombreffe, 1 à Tongrinne et 1 à Ligny.

Chaque ménage a reçu un document explicatif avec un voucher, c’est-à-dire un bon dans le fond du document, qui permet à chaque chef de ménage (ou à une autre personne qui prendra la carte d’identité du chef de ménage) d’aller retirer ses masques à la pharmacie. Le principe est le suivant : sur présentation du voucher, le pharmacien remet le nombre de masques identifié par la commune pour les enfants et pour les adultes d’un même ménage. Il y juste une carte d’identité à prendre et le document envoyé par la commune.

Ce masque de tissu complémentaire/supplémentaire offert par la Commune de Sombreffe permettra de poursuivre cette crise sanitaire, qui s’annonce encore avec des rebonds, nous annonce-t-on, pour les prochains mois.

Cette idée de passer par le réseau des pharmaciens met en valeur les 4 pharmacies de l’entité dans leur rôle de santé publique. A cette occasion, elles vont pouvoir évidemment répondre aux questions des citoyens et leur remettront un document explicatif de bon usage du masque en tissu. Réalisé par l’association des pharmaciens belges (l’APB), ce document informe sur l’usage correct à appliquer pour pouvoir garder son masque en tissu le plus longtemps possible et dans des conditions sanitaires favorables.

Ca a pris beaucoup de temps, il faut comprendre qu’il n’est pas simple pour une commune d’acheter 9000 masques aux normes sanitaires. La saga du masque fédéral est là pour nous le rappeler ! Ce n’est pas notre métier et nous avons dû respecter la procédure des marchés publics, qui nous a amené à recommencer la procédure une deuxième fois.

La distribution de 500 litres de solution hydroalcoolique aux collectivités

Nous avons beaucoup de chance à Sombreffe. Nous avons l'entreprise Solvay qui joue un rôle extrêmement important dans la région depuis plus de 100 ans, tant sur le plan social que sur le plan professionnel, puisque c’est un grand pourvoyeur d’emplois.

Cette entreprise nous a contactés pour nous proposer un don de 500 litres de solution hydroalcoolique, ce qui représente une palette complète de solution. C’est avec beaucoup de plaisir que le Collège communal a accepté ce don, qui a été ratifié au Conseil communal du 11 juin. Entre-temps, nous avons distribué cette solution à différentes collectivités de la commune pour pouvoir répondre aux urgences. Je pense notamment aux écoles, qui étaient heureuses de pouvoir disposer rapidement de quantités assez importantes et gratuites de solution hydroalcoolique, pour pouvoir répondre aux besoins sanitaires dans leurs locaux. Nous avons également fait distribuer cette solution où il nous semblait utile et important d’aider les collectivités qui travaillent avec la Commune.

Conséquences économiques de la crise : plan d’aide communal (par l’échevin Jonathan BURTAUX)

La crise sanitaire a eu des impacts très importants sur le tissu économique, autant Sombreffois que régional, national et européen et il ne faut pas rappeler les difficultés économiques qui sont liées. Maintenant, la Commune de Sombreffe ne sauvera pas le monde à elle toute seule, mais elle souhaite tout de même apporter sa contribution à un plan d’aide au tissu économique local.

Faisons un peu le point sur l’ensemble des éléments qui ont été réalisés pendant la période de confinement pour vous informer que le plan d’aide existe et qu’il est en cours d’élaboration depuis environ un mois et demi (au 5 juin).

Les différents éléments nous amènent à avoir une réflexion permanente sur le plan, à la fois en fonction des aides qui sont proposées par les différents niveaux de pouvoir, des possibilités budgétaires qui nous sont offertes et du cadre budgétaire dans lequel nous devons fonctionner.

Ce plan en cours d’élaboration par la majorité et qui doit encore être débattu avec l’ensemble des conseillers communaux, pourrait apporter un soutien financier au monde économique mais aussi aux ménages Sombreffois. Il sera présenté lors d’une Commission des Finances et de la Gestion communale, où il fera l’objet d’un débat et d’un échange que j’espère le plus constructif possible. Il sera ensuite arrêté définitivement en Conseil communal.

Je me permets de donner les grandes lignes de ce plan d’aide, dans la mesure où ces lignes ont déjà été abordées dans le cadre de la vidéo-conférence que nous avons eue avec les chefs de groupe au mois d’avril.

Ce plan s’articule d’abord autour de différentes mesures au niveau de la fiscalité locale, que ce soit en matière de montant ou d’enrôlement, mais aussi au niveau des redevances.

Il s’articule aussi autour de la suspension de la révision de différents plans d’apurement gérés par les services de l’administration et la direction financière de notre commune. La suspension de certaines perceptions, qu’elles soient de loyers ou de validité de concessions et le rôle que nous devons jouer en tant qu’autorité publique de verser les aides que nous devons verser dans les temps qui nous sont impartis et aux différents partenaires communaux, s’entendant également les différents fournisseurs, puisque les services financiers ont pris le soin nécessaire de payer rapidement les fournisseurs de l’Administration communale.

Ce plan s’appuie également sur 3 lignes de force importantes.

La 1ère ligne de force c’est le champ d’application, puisque nous souhaitons apporter un soutien aux ménages Sombreffois, mais aussi au monde économique. Qu’entend-on par monde économique à Sombreffe ? Il comprend les entreprises, les indépendants, les artisans mais aussi les professions libérales et les professions relatives aux soins de santé, qui n’ont pas pu travailler correctement pendant toute la période de confinement. Notre objectif est aussi de dépasser tout simplement l’aide au commerce local, mais d’aller aussi vers d’autres professions qui ont aussi souffert de la crise sanitaire.

La 2ème ligne de force implique un soutien aux revenus, puisque la proposition qui sera sur la table de la Commission des Finances et de la Gestion communale, sera de limiter l’enrôlement des taxes à la période qui n’aura pas été confinée. Cela veut dire qu’on est grosso modo sur une période de 3 mois et que la proposition qui sera proposée sera d’enrôler les taxes de l’exercice 2020 pour une période de 9 mois, au lieu d’une période de 12 mois habituellement.

La dernière ligne de force du plan concerne la trésorerie et le soutien à la trésorerie de l’ensemble des personnes qui sont concernées, puisque notre proposition sera alors de retarder les invitations à payer vers les différents intervenants concernés par l’enrôlement. Certaines dispositions ont déjà pu être opérationnalisées, comme notamment la suspension de certains loyers pour les clubs sportifs qui n’ont plus utilisé les infrastructures sportives communales pendant la période de confinement. Une autre disposition a été d’anticiper le payement des primes pour les accueillantes d’enfants, puisque ces personnes ne percevaient plus de salaire et étaient en difficulté financièrement.

D’autres mesures sont encore en cours d’élaboration et d’étude. Elles seront présentées une fois qu’elles seront plus formalisées, mais à l’heure actuelle, l’ensemble des mesures que je viens de vous exposer représentent un impact budgétaire de l’ordre de 79.000 €. Ce montant devra encore être complété par d’autres mesures qui sont actuellement encore à l’étude, avec les différents services financiers et économiques de la commune.

Conséquences environnementales de la crise (par l’échevin Pierre MAUYEN)

Vous avez sans doute dû vous en rendre compte, cette crise sanitaire a également été dommageable à notre environnement. Pendant cette période de confinement, nous avons tous été amenés à sortir davantage pour s’aérer ou encore pour faire un peu de sport. Cette multiplication des sorties a eu quelques conséquences sur notre environnement direct et cela n’a pas été simple tous les jours pour le service Cadre de vie communal.

Quelles ont été les réalités du terrain durant cette crise ?

Le service Cadre de vie a été au four et au moulin pendant cette crise et notamment au niveau de la propreté publique. En ce qui concerne les impacts environnementaux, une multitude de points peut être mise en exergue, mais soulignons seulement deux points qui sont la propreté publique et l’entretien de nos espaces verts.

Au niveau de la propreté publique, le contexte sanitaire que nous avons traversé a demandé énormément de travail à notre service propreté publique communal. Comme nous accordons beaucoup d’attention à la propreté publique à Sombreffe, nous avons travaillé quotidiennement au nettoyage de l’entité.

Malheureusement, comme cela s’est produit dans de nombreuses autres communes, la période de confinement strict a été l’occasion pour certaines personnes mal intentionnées de déverser bon nombre de dépôts sauvages. Plusieurs camions ont été remplis de déchets de tous types qui ont été ramassés un peu partout dans l’entité par le service propreté, tels que : une citerne à mazout remplie de déchets divers, des masques et des gants usagés jetés sur le Ravel, des déchets verts abandonnés quand les recyparcs étaient encore fermés, des sacs poubelles déposés dans la nature,…Nos ouvriers ont toujours été sur le pont à ramasser. Il y a aussi eu des actes de vandalismes : une voiture a pris feu et le lendemain nos ouvriers communaux étaient présents pour nettoyer la voirie.

Pendant cette période et pour vous donner des nouvelles un peu plus positives, nous avons aussi pensé à embellir notre commune. C’est ainsi que le service Propreté publique a procédé à l’entretien des espaces verts, tels que le PISQ ou encore la plaine de jeux à Ligny.

Quant aux tontes des pelouses et aux fauchages en bord de voiries communes, ces travaux ont repris un peu plus tardivement que les interventions au niveau de la propreté publique.

Ce qui est à souligner en tout cas, c’est le travail important qui a été effectué par nos ouvriers communaux. Même si on ne les a pas vus nécessairement, ils l’ont fait, alors Merci à eux !

L’organisation de la rentrée scolaire : un fameux défi ! (par l’échevine Béatrice PLENNEVAUX)

Dans l’enseignement, depuis l’annonce de la première rentrée en date du 18 mai pour les 6èmes primaires, nous avons mis tout en œuvre pour assurer la sécurité maximale, tant des élèves que des enseignants et du personnel qui gravite autour du milieu scolaire (personnel du temps de midi, personnel de nettoyage).

Il était capital que chacun se sente en sécurité et par conséquent respecté à sa juste valeur.

Du thermomètre digital, à la solution hydroalcoolique, en passant par des bombes désinfectantes pour les lunettes des toilettes, nous n’avons lésiné en rien sur la qualité du matériel offert à nos écoles.

D’heureuses collaborations avec les services Cohésion sociale et Travaux, avec le conseiller en prévention et la direction des écoles bien évidemment, nous ont permis d’être prêts pour les rentrées scolaires des 1eres et 2èmes primaires en date du 25 mai.

Le tout a été avalisé par la Commission Paritaire Locale (COPALOC).

Après avoir respecté ces mesures sanitaires millimétrées qui nous ont offert, il faut bien l’avouer, quelques nuits d’insomnie, quel ne fut pas notre étonnement d’entendre, à l’issue du conseil de sécurité du mercredi 27 mai, que les classes maternelles devraient rouvrir ainsi que les autres années primaires.

Même si l’on peut, même si l’on doit, se réjouir de l’évolution favorable de la pandémie, vous imaginez notre frustration de devoir défaire en quelques jours ce que nous avions mis des semaines à construire.

C’était donc le mardi 2 juin qu’auraient dû rentrer tous les petits élèves de maternelles.

Matériellement, il ne nous était pas possible de préparer le retour des plus jeunes, le tout étant grevé par le long week-end de Pentecôte. Nous avions en effet profité des locaux des classes maternelles pour stocker tout ce qui devait être évacué des classes primaires. Sans oublier que l’inconnue majeure était le nombre d’élèves qui allaient être présents.

C’est donc le vendredi 5 juin au matin que les bambins ont repris le chemin de l’école. Nous trouvions important que leur rentrée soit dissociée des autres élèves du primaire. Qu’un espace leur soit réservé pour les accueillir avec enthousiasme, en les imaginant partagés entre crainte et joies des retrouvailles, d’autant plus que les parents ne pouvaient entrer dans la cour.

Au niveau des chiffres, nous avons constaté une rentrée aquarellée, mitigée, avec une présence qui a oscillé entre 45 % et 51 % selon les implantations, toutes classes confondues et un pic de 76 % de présences en 3ème maternelle à Tongrinne. Depuis la semaine du 8 juin, les chiffres se sont réchauffés et le nombre d’élèves présents oscille entre 75 et 80 %, avec certaines classes complètes.

Quoi qu’il en soit, dans nos écoles communales, on peut parler d’une rentrée scolaire dans la différence … mais, j’insiste, sans l’indifférence. Merci pour la confiance que vous faites à nos écoles et surtout, continuez à prendre soin de vous et des autres !

Conséquences de la crise sur le plan social : retour du CPAS (par l’échevin et président du CPAS Benoit VANDENSCHRICK)

Pour le CPAS, ce qu’il faut retenir, c’est la rapidité avec laquelle le CPAS a mis en place les directives du fédéral. En effet, le 18 mars après-midi, nous avons fait une réunion avec tous les membres du personnel, employés et ouvriers du CPAS, afin de communiquer la décision d’appliquer le télétravail dès le 19 mars au matin.

Nous avons juste autorisé la présence d’une assistante sociale par jour dans la structure du CPAS. Nous avions par contre l’obligation d’assurer les permanences de manière physique et un local à usage unique a été réservé.

Ces permanences devaient se faire par rendez-vous, soit par téléphone, soit par mail. Le local à usage unique était aménagé d’un plexiglas, de gel hydroalcoolique, avec masque pour le personnel du CPAS, gants et même visière. Toutes les informations concernant ces procédures ont tout de suite été affichées sur la porte d’entrée du CPAS, à l’attention des bénéficiaires. Les numéros de contacts et adresses mails des différents services étaient également renseignés.

Le service du mobisocial a été renforcé par deux bénévoles, qui s’occupaient de la gestion des courses alimentaires et se rendaient dans les pharmacies à la demande des bénéficiaires.

Le service des repas à domicile avait comme directive de ne pas provoquer le contact physique. Les bénéficiaires de ce service de livraison déposaient un frigo box devant leur porte d’entrée et le repas y était déposé par le personnel du CPAS, qui donnait un petit coup de sonnette avant son départ pour prévenir de son passage.

A partir du 27 avril, le CPAS avec l’aide du service La Manne à linge, se sont lancés dans la fabrication de masques solidaires pour les bénéficiaires du CPAS. A ce jour (au 5 juin), nous gardons les mêmes consignes. Le seul changement se situe au niveau du personnel. Deux assistantes sociales sont présentes chaque jour de semaine, en plus du service administratif et de la Directrice générale.

Conclusion

L’objectif de cette information, que nous souhaitions vous présenter en équipe après 2 mois et demi de crise, était de vous montrer que toute une équipe, toute une administration et beaucoup de travailleurs derrière étaient à la manette tous les jours, malgré les difficultés de travail que nous avons tous pu rencontrer.

Nous avons tenté de répondre aux besoins sociaux urgents dans nos différents secteurs d’activités et nous avons gardé une commune accueillante, malgré tout.

Nous avons, avec la police, gardé un savoir vivre élémentaire et nous sortons de cette crise, en tout cas de cette première étape, avec beaucoup de satisfaction.

Vous avez remarqué qu’officiellement c’est la première fois que le Collège communal s’exprime au sujet de cette crise sanitaire. La raison principale pour laquelle nous ne nous sommes pas beaucoup exprimés est que nous voulions vous donner des informations fiables, officielles et certifiées.